Pourquoi la CGT ne signe pas les NAO
Posted by dsinterim sur décembre 21, 2009
Si, dès l’ouverture des négociations annuelles obligatoires, la CGT-ADDSEA avait mis en avant que l’obtention de véritables hausses de salaires, comme le SMIC à 1.600 euros ou une échelle mobile des salaires indexée sur la hausse des prix, ne pourraient être obtenues que par un coup de colère de l’ensemble du monde du travail, nous avions néanmoins espéré que ces NAO permettrait un léger coup de pouce sur les salaires. Dès la fin des séances de négociations, et malgré une pétition signée en peu de temps par près de la moitié des salarié(e)s de l’ADDSEA, nous savions que la revendication intersyndicale de l’application de l’article 39 pour l’ensemble des salarié(e)s de l’ADDSEA n’était pas retenue par la Direction Générale.
Par contre, sur la base des échanges lors des séances de négociation, nous pensions que serait demandé à la municipalité de Besançon l’intégration des Correspondant(e)s de Nuit dans la grille d’internat. Une telle mesure n’aurait été que justice, puisque ces collègues ont des horaires tout aussi si ce n’est plus contraignants que ceux des salarié(e)s d’internat. Or, cette demande est rejetée dans le document final proposé par la direction générale.
Nous avions également insisté sur les possibilités de hausses de salaires pour les salarié(e)s des services administratifs et des services généraux, qui sont parmi les plus bas de l’ADDSEA. Si, suite aux NAO, la Direction Générale prend l’engagement d’étudier courant 2010 la possibilité d’égaliser les salaires de ces collègues, la formulation reste vague. De la même façon, pour les travailleurs à temps partiel (et donc à salaire partiel), si l’accord des NAO entend faciliter leurs démarches pour l’obtention de postes à temps plein, nous sommes loin d’un véritable plan de résorption du travail à temps partiel imposé, qui, à l’ADDSEA comme ailleurs, touche principalement les femmes et montre la nécessité de poursuivre le combat pour une égalité réelle et non seulement formelle. On ne trouve pas non plus de plan pour permettre le passage en CDI des salarié(e)s en CAE, Contrats d’Avenir et autres emplois précaires.
Aussi, et tout en reconnaissant quelques avancées, comme pour les congés enfants malades et vers l’égalité entre couples mariés ou non-mariés, l’accord final nous semble trop éloigné des revendications des salarié(e)s, en particulier en ce qui concerne les salaires, pour qu’il soit signé par la CGT-ADDSEA.
Dans cette période marquée par la flambée des prix et la baisse du pouvoir d’achat des salarié(e)s, la CGT appelle l’ensemble des salarié(e)s à se tenir prêts pour les nécessaires mobilisations à venir pour permettre à chaque salarié(e), et plus largement à chaque être humain, d’avoir des revenus et des conditions de vie dignes du 21ème siècle.
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