Pas un jour sans qu’on apprenne de nouvelles fermetures d’usines ou d’entreprises, de nouveaux plans de licenciements, ou des mises au chômage technique. Officiellement, on compte 3.000 chômeurs de plus chaque jour rien qu’en France.
Ces menaces sur l’emploi, si elles sont, dans la région, particulièrement dramatiques dans des secteurs comme l’automobile, touchent également notre secteur. Dans le pays de Montbéliard, des collègues de l’ADAPEI travaillant dans des CAT sous-traitants pour Peugeot ont connus déjà le chômage technique, et à l’ADDSEA aussi nous sommes de plus en plus nombreux à craindre pour nos emplois. Après les services d’urgence CADA, où nous nous sommes battus pour nous opposer à tout licenciement, ce sont des services comme l’IOE qui sont particulièrement menacés. Si des reclassements sont prévus pour les éducateurs, des menaces persistent pour les psychologues et les secrétaires. A l’ITEP Saint-Exupéry de Sochaux, les collègues en CDD n’ont toujours pas de garantie de voir leurs postes transformés en CDI en août comme on leur avait promis. Au DLB, des suppressions de postes ont déjà eut lieu, même si elles ne se sont pas traduites par des licenciements secs. Et pourtant, si des postes sont supprimés, si nous sommes de plus en plus nombreux à craindre pour nos emplois, il manque toujours à l’ADDSEA les 40 postes nécessaires pour compenser le passage aux 35 heures.
Exiger ces créations de postes, ce n’est pas seulement lutter pour de meilleures conditions de travail et une meilleure prise en charge des usagers, c’est aussi un devoir de solidarité vis-à-vis de nos collègues qui galèrent entre CDD et ANPE. N’est-il pas scandaleux que le chômage augmente alors que de plus en plus de salariés se plaignent de la surcharge de travail ?
Et même lorsque l’on a encore un boulot, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir du mal à joindre les deux bouts. Selon l’INSEE, on comptait 7,9 millions de pauvres (vivant avec moins de 880 euros par mois), dont un nombre croissant de salariés. Le nombre de « travailleurs pauvres » est lui passé de 1,47 millions en 2003 à 1,74 millions en 2005, soit 7% de l’ensemble des travailleurs, et ce sont là des chiffres antérieurs au début de la « crise ». Lors de l’hiver dernier, les resto du cœur par exemple ont du faire face à une hausse de 12,5% des demandes, avec de plus en plus de salariés. Ces simples chiffres montrent l’urgence d’augmenter les salaires, et ce ne sont effectivement pas les 70 euros bruts de prime annuel exceptionnel pour 2008 que nous ont accordé les patrons qui nous permettent de faire face à la hausse des prix.
200 euros d’augmentation pour tous et le SMIC à 1600 euros, voilà ce qui serait bien le minimum pour faire face à la baisse de notre pouvoir d’achat !
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