CGT Précaires et Privés d’Emploi, 27 janvier 2012 :
Soldes monstres sur la valeur travail : Offrez-vous un allocataire RSA pour 50 euros par mois ! Le Medef, syndicat des gros patrons de France, l’a rêvé. Sarkozy (représentant à temps complet du Medef) l’a fait. A sa manière, il « encourage la valeur travail ». Ca prend la forme d’une gigantesque braderie :
Il est désormais possible de « s’offrir » un travailleur français pour… 50 euros par mois ! Ceci pour une embauche de sept heures par semaine, dans le cadre d’un CUI-CAE. En effet, avec toutes les exonérations de cotisations et les aides, ça ne coutera que 50 euros par mois à la structure publique ou associative, dans les onze « département-tests » qui osent mettre en place cette humiliation.
Le salarié, lui, touchera 170 euros par mois. Tant qu’il gardera sa patience. Un jour peut-être le salarié à 7 heures par semaine en aura marre d’être patient, marre de passer de structure d’insertion à l’interim d’insertion, de temps partiel subi au CDD court, de petit boulot en petit boulot. De salaires de misère… A salaires de misère.
Et alors il réclamera son dû, c’est à dire un emploi décent à salaire décent. La vraie valeur du travail, n’est-elle pas celle qu’on veut bien lui donner ?
Alors, quelle valeur donner au travail ? Celle donnée par la bande du Fouquets ? :
La valeur pour les actionnaires, le travail en miettes pour le peuple ?
Ca fait quarante ans que ça dure : Les patrons veulent un monde où les travailleurs seraient toujours moins payé, pour augmenter la plus-value versée aux actionnaires. Ce qui implique de s’attaquer au SMIC, aux conventions collectives, aux accords de branches, et aussi… Aux cotisations sociales payées par les patrons.
Une autre stratégie patronale consiste à établir comme NORME le recours au temps partiel subi. Il serait donc, selon le Medef et ses laquais du gouvernement, NORMAL de travailler pour un demi-smic, un tiers de smic, ou, encore mieux : 7 heures par semaine.