Le mercredi 30 mai, la Place de la République était noire de monde à 17 heures pour soutenir les salariées de la librairie Camponovo. Le magasin doit en effet être vendu le 1 juin sans que les salariées ne sachent ce qui les attend ? Est-ce que ce sera une autre librairie qui reprendra les locaux ? Et dans ce cas, toutes les salariées conserveront-elles leur emploi ? Ou est-ce que ce sera une banque ou une pizzeria (autres options possibles) ? Les 39 salariées du magasin vivent donc dans l’inquiétude en l’attende du 1 juin, d’autant que 17 travailleurs de Liber, qui assuraient les services administratifs du magasin, viennent d’être licenciés.Comble de l’arrogance patronale, l’actuel propriétaire du magasin a osé indiquer que s’il devait vendre la librairie se serait… à cause des salariées ! Comme si c’était les travailleuses qui prenaient les décisions et qui géraient la librairie ! A moins qu’il reproche toujours aux salariées de Camponovo d’avoir constitué une section syndicale et ne pas céder au moindre de ses caprices.
Mais plutôt que d’attendre et de se résigner, les salariées de la librairie ont décidé de descendre dans la rue et d’appeler la population de Besançon à venir les soutenir. C’est massivement que les habitant(e)s de la ville ont répondu à l’appel à tel point que le rassemblement s’est transformé en manifestation spontanée jusqu’à la préfecture.