Communiqué CGT, 27 mai 2020 :
Alors même que les femmes sont très présentes dans la gestion de cette crise sanitaire, la Commission européenne s’apprête à geler des dispositions qui permettraient de gagner plus d’égalité.
En effet, une nouvelle directive sur la transparence des rémunérations doit voir le jour à l’automne 2020 et la Confédération Européenne des Syndicats y travaillait d’arrache-pied. Mais l’égalité serait-elle, elle aussi, affectée par la maladie ? Sous la pression du patronat, la Commission européenne s’apprête à renvoyer aux calendes grecques le projet de directive sur la transparence salariale.
L’urgence de la revalorisation des métiers à prédominance féminine
Qu’elles et ils soient du nettoyage, du commerce, des services publics, de l’aide à la personne, de la santé, ces travailleur.euse.s applaudi.e.s aux fenêtres tous les soirs ont une rémunération déconnectée de la valeur réelle qu’elles et ils apportent à la société et à l’économie. La règlementation internationale et nationale qui prévoit un salaire égal pour un travail de valeur égale n’est appliquée que dans de très rares pays et certainement pas en France. Au prétexte qu’il s’agirait de qualités « naturelles » pour les femmes (aider, soigner, éduquer, nettoyer, écouter, etc.), les qualifications, les responsabilités et la pénibilité des métiers à prédominance féminine ne sont ni reconnues ni rémunérées. Le projet de directive européenne est un levier pour mettre fin à cette discrimination.
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