Jeudi 14 avril, la CGT, comme les autres organisations syndicales de l’ADDSEA, était invitée à une réunion de la « commission dialogue sociale du Conseil d’Administration » dont le principal point à l’ordre du jour est « comment définir et améliorer les pratiques du dialogue social ? » et dont le thème est « Quel dialogue social après la crise ? ». Voici le communiqué lu à cette occasion au nom du syndicat CGT ADDSEA avant de quitter la réunion. Il est à noter que la CFDT, dénonçant dans un communiqué à la fois la présence dans cette commission d’administrateurs en place lors de la lutte pour la réduction du temps de travail et les nombreuses entraves récentes au fonctionnement du CE et du CHSCT, a aussi quitté cette réunion.

COMMUNIQUE CGT ADDSEA A PROPOS DE LA « COMMISSION DIALOGUE SOCIAL » DU 14 AVRIL 2011
Pourquoi la CGT ne participe pas à cette commission
Comme les autres organisations syndicales de l’ADDSEA, la CGT est invitée à une réunion de la « commission dialogue social du Conseil d’Administration » dont le principal point à l’ordre du jour est « comment définir et améliorer les pratiques du dialogue social ? » et dont le thème est « Quel dialogue social après la crise ? ».
« Dialogue social » est une expression à la mode qui sous-entend toute une idéologie selon laquelle employeurs et employés seraient des « partenaires sociaux » et auraient des intérêts communs. En effet, nous serions « tous dans la même galère »… sauf que ce sont toujours les mêmes qui rament et les mêmes qui tiennent le gouvernail et le fouet, sans parler de celles et ceux, jugés « pas assez rentables », qui ont été jetés à la mer et se noient dans le chômage ou, au mieux, les emplois précaires qui permettent de respirer encore un peu avant de couler.
La réalité, celle de millions et de millions de travailleuses et travailleurs, est à mille lieux de cette illusion de « dialogue social ». Du sommet de l’Etat aux conseils d’administration de chaque entreprise, on n’a jamais autant parlé de « dialogue social ». Et plus on parle de « dialogue social » et plus les droits acquis par nos aîné(e)s, non par le « dialogue » mais de haute lutte, sont remis en cause, plus les fins de mois sont difficiles et commencent de plus en plus tôt pour des millions de travailleuses et de travailleurs, plus la précarité, la souffrance au travail, les horaires atypiques, les licenciements… se multiplient. A l’heure du « dialogue social », deux salariés se suicident chaque jour sur leur lieu de travail en France, et le nombre de salarié(e)s qui, pour se nourrir, font la queue devant les restaurants du cœur ne cesse d’augmenter. Et ne parlons même pas de nos sœurs et frères qui, parce qu’ils n’ont pas la bonne carte d’identité, doivent, en plus des pires conditions d’exploitation, vivre avec la peur au ventre d’être contrôlés, enfermés derrière les barbelés des camp de rétention et expulsés.
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