Au-delà de l’aspect revendicatif de défense des intérêts des salariés, la CGT s’est toujours engagée autour d’un certains nombres de valeurs, comme la lutte contre toutes les formes de discriminations, le refus du racisme et plus généralement la défense des droits humains. Ces valeurs humanistes font partie intégrante de notre engagement syndical, aussi le syndicat CGT ADDSEA a adressé ce jour deux lettres ouvertes, une adressée à Monsieur le Président de l’ADDSEA et l’autre au Conseil Général du Doubs, concernant la situation des mineurs étrangers isolés.
Lettre ouverte à Monsieur le Président de l’ADDSEA concernant la situation des mineurs étrangers isolés
Monsieur le Président de l’ADDSEA,
Comme vous le savez certainement, plusieurs services de l’ADDSEA accompagnent, en particulier depuis la rentrée 2012, des jeunes mineurs étrangers isolés. Il s’agit de jeunes de moins de 18 ans qui ont, seuls, quitté leurs familles et leurs pays pour fuir des guerres, des violences et/ou la misère, parfois dans des conditions particulièrement dangereuses comme pour traverser la Méditerranée. Tous les salariés de l’ADDSEA à qui ces enfants sont confiés s’investissent pour les accueillir et les aider à se construire un avenir.
Au-delà de l’aspect revendicatif de défense des intérêts des salariés, la CGT s’est toujours engagée autour d’un certains nombres de valeurs, comme la lutte contre toutes les formes de discriminations, le refus du racisme et plus généralement la défense des droits humains. Ces valeurs humanistes font partie intégrante de notre engagement syndical, et un certain nombre d’entre elles sont inscrites au sein de la charte de l’ADDSEA dont vous êtes le représentant.
Or, concernant les mineurs étrangers isolés, la CGT partage avec la grande majorité des salariés qui les accompagnent, l’indignation face à la généralisation des tests osseux sensés déterminer leur âge. Bien des spécialistes de la question ont publié des rapports et analyses qui démontrent de façon catégoriques que ces tests n’ont aucune fiabilité. La Société Suisse de Radiologie Pédiatrique[i] par exemple indique que cette méthode « ne permet pas de déterminer de façon adéquate si un requérant d’asile est mineur (en dessous de 18 ans) ou adulte». L’Académie nationale de médecine[ii] indique quant à elle que « Cette méthode ne permet pas de distinction nette entre 16 et 18 ans ». Le Comité Consultatif National d’Ethique[iii] s’inquiète quant à lui confirme non seulement « l’inadaptation des techniques médicales utilisées actuellement aux fins de fixation d’un âge chronologique », mais s’inquiète aussi « que leur mise en ouvre dans un climat vécu comme inquisitorial, au détriment d’une prise en charge psychosociale toujours nécessaire dans un tel contexte ».
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