Communiqué CGT, 3 novembre 2022 :
Le gouvernement a annoncé, hier, les grandes lignes de son projet de loi immigration. Si certaines dispositions, comme le fait de simplifier les régularisations en mettant fin au pouvoir discrétionnaire de l’employeur, relèvent du bon sens, le reste relève de ce que la CGT combat depuis toujours : la division des travailleurs au profit des intérêts du capitalisme.
Conditionner à titre très provisoire l’admission au séjour et le renouvellement des titres de séjour à un emploi dans un secteur en tension relève du pur scandale. SI ce projet de loi était adopté dans cet esprit, cela risquerait de faire basculer notre pays dans une nouvelle ère où l’on trie et où l’on met en concurrence et en opposition, d’une part, les travailleurs entre eux quelle que soit leur origine et, d’autre part, les travailleurs immigrés entre eux – ceux pouvant obtenir des titres de séjour plus longs et ceux qui ne sont bons qu’à exercer des métiers aux conditions de travail difficiles, mal rémunérés et bénéficiant pour leur part de titres de séjour précaires, soumis aux aléas du « marché du travail ».