Une mobilisation avait lieu ce jour devant le supermarché Colruyt d’Arcey près de Montbéliard, afin de dénoncer une procédure de licenciement ciblant une salariée du groupe de hard-discount. Ils étaient nombreux à la soutenir en l’accompagnant pour son entretien, les tenants et aboutissants de ce dossier sensible scandalisant le milieu militant de la région et au-delà. Mélanie Santi, presque dix ans d’ancienneté, et fraîchement encartée à la CGT, décrit un véritable climat de tension et d’acharnement mené à son égard par sa direction depuis un peu plus d’un an. La jeune femme se dit victime d’un règlement de compte, engagé pour avoir dénoncé le harcèlement moral et sexuel de la part son supérieur direct et envisagé de se présenter aux prochaines élections professionnelles.
Mélanie Santi travaille pour l’enseigne Colruyt depuis décembre 2012, officiant au service boulangerie de Mathay dans le pays de Montbéliard. Une vie professionnelle absolument classique et tranquille, qui ne sera tâchée d’aucune dissension y compris avec sa hiérarchie. Jusqu’en 2019. La jeune femme dénonce alors le harcèlement moral et sexuel qu’elle dit subir de la part de son responsable, de façon répétée au travail comme en-dehors. Les accusations, particulièrement graves et documentées, aboutissent, selon elle, à une sanction disciplinaire pour l’auteur : trois jours de mise à pied. Mais à la suite de cette procédure, sa direction décide de la muter, officiellement afin de la préserver et de séparer les parties en litiges, se retrouvant ainsi à Bavans sur un poste d’employée libre-service.