Association EQUALIS : Crésus au pays des démunis !
Posted by dsinterim sur octobre 7, 2021
Communiqué de l’Union Fédérale CGT de l’Action Sociale, 6 octobre 2021 :
C’est à la suite des articles du Canard Enchaîné et du Monde, épinglant le directeur général d’EQUALIS sur sa rémunération mensuelle déraisonnable ainsi que les aides financières et autres avantages qui lui sont accordés, que les salariés se sont mobilisés le 26 septembre dernier.
L’UFAS CGT était présente à leurs côtés pour porter leurs revendications et dénoncer leurs conditions de travail.
Le prix de la responsabilité, dira-t-on ? Cela pourrait être le cas si la direction générale était vraiment attentive aux conditions de travail des salariés. Combien d’arrêts de travail et de salariés à bout et en difficulté, faudra-t-il encore ? La politique du chiffre casse les fonctionnements et fait perdre le sens des réalités et des priorités.
Un comble pour une association accompagnant les plus démunis !
Pour rappel, l’ensemble des salaires des professionnels d’associations du médico-social, dont EQUALIS, provient de l’impôt redistribué en subventions publiques.
Apprendre et comprendre que le directeur général d’une association aussi implantée qu’EQUALIS soit rémunéré aussi gracieusement, stupéfait les salariés et contribue à une colère déjà ambiante.
L’UFAS CGT reste vigilante à toutes formes d’abus et n’arrêtera pas de dénoncer les dérives de l’utilisation de l’argent public, dans l’intérêt des salariés des structures, mais surtout des bénéficiaires.
Article du Canard Enchainé :
Le Monde, 23 septembre 2021 :
Enquête ouverte pour « abus de confiance » après la révélation du train de vie fastueux du dirigeant d’une association humanitaire
« Le Canard enchaîné » a épinglé le train de vie luxueux d’Arthur Anane, le directeur général d’Equalis, association qui gère notamment des centres d’accueil pour migrants ou encore le numéro d’urgence dédié aux sans-abri dans des départements franciliens.
Salaire à cinq chiffres, véhicule de fonction luxueux… Une enquête a été ouverte pour « abus de confiance » après des soupçons sur les bénéfices dont jouit le dirigeant d’une association d’aide aux migrants et aux sans-abri largement financée par de l’argent public, a annoncé jeudi 23 septembre le parquet de Meaux.
Mercredi, Le Canard enchaîné a épinglé le train de vie luxueux d’Arthur Anane, le directeur général d’Equalis, association qui gère notamment des centres d’accueil pour migrants ou encore le numéro d’urgence dédié aux sans-abri (115) dans plusieurs départements d’Ile-de-France.
Le dirigeant s’est « octroyé un salaire de 11 400 euros net par mois et une Audi Q7 de fonction », louée pour 2 097 euros mensuels par sa structure, et perçoit également 533 euros mensuels pour son logement, écrit l’hebdomadaire satirique.
Le milieu associatif ébranlé
L’ouverture d’une enquête préliminaire fait suite au signalement, en juin, d’un commissaire aux comptes qui a refusé de certifier les comptes de cette association dont le siège se situe en Seine-et-Marne, a précisé le parquet. Dans un communiqué publié vendredi, Equalis affirme pour sa part que ses comptes « ont bel et bien été certifiés par le commissaire aux comptes ». L’enquête en est aux « premières investigations », a insisté le parquet.
Equalis, 83 millions d’euros de budget et environ 900 collaborateurs pour venir en aide aux personnes en grande précarité, a assuré qu’elle allait entreprendre « très vite des actions correctrices comme cela avait déjà été décidé », écartant de facto tout licenciement de M. Anane. Un audit interne diligenté, au cœur de l’été, par la structure n’a révélé aucune fraude.
Cette affaire met le milieu associatif en émoi, notamment car Arthur Anane en est une figure, après avoir été élu en 2020 président de la branche Ile-de-France de la Fédération des acteurs de la solidarité, qui regroupe des centaines d’associations luttant contre la grande exclusion. Il a par ailleurs été décoré de la Légion d’honneur en 2016. « J’ai demandé à Arthur Anane qu’il se mette en retrait de ses fonctions à la FAS en raison de cette affaire, ce qu’il a accepté il y a quinze jours », a confié Pascal Brice, président de la fédération, rappelant que M. Anane n’en était « pas salarié, mais bénévole ».
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