La Croix, 19 août 2019 :
Alors qu’une proposition de loi en cours d’examen vise à mieux protéger les mineurs placés une fois qu’ils deviennent majeurs, à Orléans, 140 jeunes devraient se retrouver à la rue au 31 août.
Il s’agit de jeunes étrangers, qui viennent d’avoir 18 ans et à qui le conseil départemental a signifié une fin de prise en charge.
Appelons-le Koffi. Il a quitté son pays, la Côte d’Ivoire, quand il avait 15 ans. « Avec ma famille, ça n’allait pas. Mon père travaillait dans une boulangerie, mais elle a pris feu, après il n’y avait plus assez pour payer la nourriture », explique-t-il.
Arrivé en France à l’âge de 16 ans, il est, depuis, pris en charge, comme le veut la loi pour tout mineur en situation de vulnérabilité, par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Loiret, là où son statut de « mineur isolé étranger » a été reconnu. Après avoir cherché tout seul une formation, depuis septembre 2018, il a commencé un CAP de pressing. Il s’y accroche, même s’il aurait préféré le bâtiment car « comme vous dites ici, il n’y a pas de sot métier ». Il devrait être diplômé en juin 2020.