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Grève surprise à l’usine PSA d’Hérimoncourt ce lundi

Posted by dsinterim sur mars 12, 2019

L’Est Républicain, 11 mars 2019 :

Depuis 4 h 30, ce lundi, une cinquantaine de salariés bloque l’accès de l’usine Peugeot d’Hérimoncourt aux camions venus livrer les pièces automobiles habituellement triées sur le site avant d’être expédiées pour recyclage. Spécialisée dans la rénovation de moteurs, la production de moteurs neufs en petites séries et le triage de pièces détachées, l’usine historique du constructeur automobile est menacée de fermeture depuis le 6 février dernier en vue d’un transfert de l’activité vers le site de Vesoul d’ici à 18 mois. À la mi-journée, une dizaine de camions a rebroussé chemin. Les syndicats et la direction se rencontreront mercredi 13 mars, à Poissy (Yvelines), afin de tenter de trouver une issue.  » Notre combat est de rester sur le site, la direction nous a dit que nous serons tous reclassés, mais il n’est pas question d’aller à Vesoul ou à Sochaux « , explique Nadia Zerkoum, déléguée syndicale CGT. Les salariés se sont dits prêts à poursuivre le blocage en l’absence de point d’accord.

France 3 Bourgogne – Franche-Comté, 11 mars 2019 :

Aucun camion ne rentre dans l’usine du Doubs que PSA souhaiter fermer. Les salariés ont entamé le blocage depuis 5 heures ce lundi 11 mars.

Depuis 5 heures du matin, ils ont installé leur pique de grève à l’entrée du site. A l’appel des salariés et de l’intersyndicale aucun camion n’a pu livrer de pièces sur le site.

Lancée par les syndicats FO (majoritaire), CFDT et CGT, la grève a été suivie par « 90% » des quelque 50 salariés permanents de l’équipe de matin, sur un effectif total de 204 personnes, selon Michaël Faucompré, responsable FO.

Les grévistes ont bloqué une dizaine de camions ce matin. « On veut leur montrer notre mécontentement. A 13 heures, on aura du renfort avec la grosse tournée » précise Mégane Huguenard, déleguée syndical CFDT. « On veut faire reculer la direction. C’est possible de garder l’activité sur le site d’Hérimoncourt » la jeune femme. Selon elle tous les salariés n’ont pas de voitures et n’auront pas les moyens d’aller travailler sur Vesoul en Haute-Saône où PSA souhaite transférer l’activité de son site d’Hérimoncourt.

Début février, le constructeur automobile PSA a présenté aux syndicats un projet de fermeture du site de Hérimoncourt. Près de 200 salariés se verront proposer un reclassement sur d’autres sites de la région. L’activité principale de ce site PSA est le reconditionnement de moteurs usagers destinés à être revendus et réemployés dans des automobiles. Cette activité sera transférée vers le site de Vesoul (Haute-Saône), à environ 80 km.

Un comité paritaire est prévu ce mercredi à Poissy. « On veut se faire entendre, on veut garder le site » expliquait ce matin un syndicaliste présent sur le blocage.

L’Est Républicain, 12 mars 2019 :

Une cinquantaine de salariés en grève bloquait hier l’entrée du site historique de Peugeot, à Hérimoncourt, pour protester contre le transfert annoncé des activités vers Vesoul. L’intersyndicale rencontre la direction demain.

Menés par une intersyndicale comprenant la CGT, FO et la CFDT, une cinquantaine de salariés a bloqué, hier dès 5 h, l’entrée du site PSA d’Hérimoncourt aux camions venus livrer les pièces automobiles triées sur place puis réexpédiées pour être recyclées. Spécialisée dans la rénovation de moteurs et le triage de pièces détachées, l’usine historique du constructeur est menacée de fermeture depuis le 6 février dernier en vue d’un transfert de ses activités vers le site de Vesoul d’ici à 18 mois. Une manœuvre incomprise des salariés au vu des arguments avancés par la direction : le manque de place sur le site hérimoncourtois et des flux de transports trop énergivores, puisque nombre de livraisons se font depuis Vesoul, avant d’y revenir. Si les syndicats entendent se battre pour maintenir l’activité à Hérimoncourt, la CFE-CGC n’a pas pris part au blocage.

200 employés à reclasser ?

« On nous a montré des diapositives, des graphiques, mais aucun chiffre sur l’entreprise, nous ne savons rien », s’agace Nadia Zerkoum, déléguée syndicale CGT de l’usine d’Hérimoncourt. Les arguments justifiant le transfert des activités du site tourné vers l’économie circulaire, une production qui limite le gaspillage des matières premières, n’ont pas convaincu salariés et syndicats. « On nous dit qu’il n’y a qu’un seul quai de chargement mais il y en a trois, relate Michaël Faucompre, délégué syndical FO. La direction veut investir trois millions à Vesoul mais elle n’a qu’à investir ici, où il y a déjà un savoir-faire, pour construire un autre quai. » La direction a fait savoir que les 200 salariés seraient reclassés à Vesoul ou Sochaux. Impensable pour la plupart. « Notre combat est de rester sur le site », ajoute Nadia Zerkoum. Trois des quatre syndicats ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève pour les samedis 16 et 23 mars et comptent poursuivre les blocages si nécessaire. Seule la CFE-CFC n’a pas souhaité opérer ainsi (lire ci-dessous). Laurent Oechsel, délégué central adjoint du syndicat chez PSA s’est dit toujours « en phase avec l’intersyndicale. Mais on ne veut pas utiliser la grève pour bloquer la production. » Les représentants syndicaux, convoqués par la direction demain, à 14 h, sur le site PSA de Poissy (Yvelines) attendent de comprendre concrètement ce qui motive la direction à vouloir transférer l’activité d’un site qui, à leurs yeux, est somme toute rentable.

Notre combat est de rester sur le site.

Nadia Zerkoum, déléguée syndicale CGT

C’est un cauchemar

Danielle :

« Je travaille comme analyste qualité à mi-temps à cause d’une invalidité et je suis ici depuis près de vingt ans. Pour moi, l’annonce du transfert a été un véritable coup de massue. Il y avait des bruits de couloir, mais personne ne s’y attendait. C’est un cauchemar. J’espère que le transfert à Vesoul ne se fera pas, qu’on restera ici. Même à Sochaux, avec mon type de poste, est-ce qu’il y aura du travail ? Je ne me projette pas du tout. »

Qu’on nous entende

Franck

« On transfère parce qu’il n’y a soit-disant pas assez de place sur le site d’Hérimoncourt. PSA veut investir trois millions à Vesoul, pourquoi ne pas investir ici pour faire de la place ? J’attends de la réunion de mercredi que la direction nous entende. On peut avoir les capacités nécessaires pour développer le travail sur ce site. Je veux bien poursuivre la grève si nécessaire, mais on finira vite par ne plus avoir assez d’argent. »

Un faux argument

Selim

« Le site d’Hérimoncourt dégage de l’argent, mais on nous impose un transfert d’activité. Il n’y a pas de raison économique, on est viable. C’est une fermeture pour faire encore plus d’argent, PSA a fait des bénéfices records en 2018. C’est choquant. Supprimer les navettes entre Vesoul et Hérimoncourt pour être plus écolo est un faux argument, même si les pièces sont traitées à Vesoul, elles seront transportées partout en France. »

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