Encore et toujours sur la casse des services de l’aide sociale… article du Nouvel Observateur, 8 novembre 2018 :
Il y a neuf mois, Patricia, assistante sociale dans une ville de Seine-Saint-Denis (93) a fait un burn-out.
Ça se passe dans une ville moyenne de Seine-Saint-Denis (93), limitrophe de Paris. Une petite fille de huit ans pleure à la fin des cours. La maîtresse vient la voir, la console, l’interroge. La petite ne parle pas. L’institutrice s’inquiète, insiste. Elle sent bien que quelque chose ne va pas.
Un jour, l’enfant finit par lui dire qu’elle souffre. Elle a mal parce que sa mère la frappe quotidiennement. La maîtresse fait ce qu’elle est censée faire : elle en informe sa hiérarchie.
Tout le dispositif de la protection de l’enfance se met alors en branle : l’école fait un signalement à l’organisme chargé de recueillir les informations préoccupantes pour l’enfance en danger, la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP). La CRIP transmet ensuite cette information aux professionnels médicaux-socio afin qu’ils puissent prendre la mesure de la situation : concrètement, rendre visite à la famille de l’enfant pour évaluer le danger et proposer une mesure de placement d’urgence le cas échéant.