L’Est Républicain, 6 juillet 2017 :
Trois mois de grève et toujours pas d’accord en vue, entre les aides soignantes en révolte de la maison de retraite « Les Opalines » de Foucherans (39) et leur direction. En ce 95e jour du conflit, commencé le 4 avril dernier, les grévistes ont déserté leur barnum rose du rond-point de l’Escargot et se sont scindées en deux groupes.
L’un a pris la direction de Beaune pour tenter de rencontrer Philippe Péculier, l’un de deux actionnaires du holding qui gère les 46 Ehpad « Les Opalines », plus quelques dizaines d’autres sociétés. L’autre s’est rendu à Montbéliard, siège dudit holding, puis à Bart où réside Didier Mennechet, le second actionnaire. Ni l’un, ni l’autre n’ont pu être rencontrés.
« À Bart, on a juste vu le gardien des chiens de M. Mennechet. Un voisin qui les nourrit mais ne le connaît pas personnellement apparemment… », expliquent les grévistes qui ont été accueillies à leur arrivée dans la cité des Princes par un groupe d’une cinquantaine de « camarades de la CGT ». Ceux-ci les ont accompagnées pour tracter dans le quartier piéton de la ville et, « franchement, ça fait du bien », avouent celles qui achèvent leur treizième semaine de lutte et restent motivées dans la poursuite de leur action.