Manifestation à Paris contre la casse de la protection de l’enfance

Après une marche à pied depuis Angers, les collègues et camarades du Maine-et-Loire sont arrivés à Paris le 3 juillet. Depuis plusieurs mois, les collègues du Maine-et-Loire sont en lutte face à l’attaque frontale du Conseil Départemental contre la protection de l’enfance. Par des appels à projet, le Conseil Départemental du 49 a mis différentes associations et fondations en concurrence avec pour résultat des menaces de fermetures de structures entières et des risques de 350 à 400 licenciements.

Arrivée des marcheurs du Maine-et-Loire Pont de Neuilly :

Le 4 juillet, lendemain de l’arrivée à Paris des collègues marcheurs du Maine-et-Loire, nous étions près de 500 à les accueillir pour manifester avec eux jusqu’aux Assises de la Protection de l’Enfance. Etaient présents, en plus des collègues du Maine-et-Loire, des délégations de travailleuses et de travailleurs de la protection de l’enfance, du public comme du privé, des Hauts-de-Seine, de Seine Saint-Denis, de Paris, du Val d’Oise, de Seine-et-Marne, de l’Oise, etc.

Si c’est dans le Maine-et-Loire que les attaques contre la protection de l’enfance sont les plus brutales, c’est partout, dans tous les départements, que l’on subit les politiques d’austérité. Au-delà de nos emplois et de nos conditions de travail, ce sont aussi et surtout les enfants et les jeunes qui subissent de plein fouet ces politiques antisociales comme les fermetures de foyers, les suppressions de services de prévention, les remises en cause des contrats jeunes majeurs, etc.

Partis du Pont de Neuilly, nous avons manifesté dans les rues de Neuilly-sur-Seine jusqu’au Palais des Congrès Porte Maillot. Les marcheurs du Maine-et-Loire ont pris la tête du cortège sous les slogans « Paris-Angers, solidarité », « de l’argent il y en, dans les poches du patronat », « Retrait des appels à projet »….

Manifestation dans les rues de Neuilly-sur-Seine :

Au Palais des Congrès, se tenaient les Assises de la Protection de l’Enfance. Il faut dire que ces assises permettent à des huiles de se faire voir et de s’entendre parler, mais surtout pas d’aborder des questions comme les politiques d’austérité, les fermetures d’établissements, les licenciements et surtout l’abandon par les financeurs d’enfants et de jeunes. Les marcheurs et une partie des manifestants tenaient donc à se faire entendre lors de ces assises.

Devant le Palais des Congrès :

Arrivés Porte Maillot, de nombreux collègues ont donc tenté de s’inviter à ces assises pour y faire entendre leur voix. Des collègues se sont pris des gaz lacrymogènes et se sont faits expulser du hall d’entrée par les CRS, d’autres se sont retrouvés dans une annexe sans accès aux assises, d’autres encore ont été bloqués dans les escaliers par les CRS… mais une soixantaine de travailleuses et de travailleurs sociaux ont réussis à entrer dans la salle du Palais des Congrès où se tenaient les assises et à monter à la tribune. Lorsqu’ils sont sortis, escortés de CRS, ils ont été chaleureusement applaudis par l’ensemble des manifestants.

Au-delà du salut à la lutte exemplaire des salariés du Maine-et-Loire, un consensus se dégageait des interventions de fin de manifestation : la nécessité de se coordonner pour mener une lutte d’ensemble, dans tous les départements, contre la casse de la protection de l’enfance et du travail social.