Dans bien des départements, que ce soit le personnel du Conseil Départemental ou dans les établissements qu’il finance, les salariés débrayent, manifestent et dénoncent les politiques d’austérité qui réduisent les moyens de la protection de l’enfance.
On peut rappeler quelques exemples mis en avant grâce aux mobilisations des salariés :
- La Somme, où le Conseil Départemental prévoit 50 suppressions de postes par année de 2016 à 2021… il y en a déjà eu plus de 50 en 2016 et comme conséquence la fermeture de centres médico-sociaux, de centre éducatifs renforcés et autres lieux d’accueil pour jeunes en difficultés.
- Le Nord, ce sont déjà 700 places d’hébergement pour la Protection de l’Enfance qui ont été supprimées et où 50 postes sont menacés à la Sauvegarde du 59.
- Le Calvados, où les collègues de l’ACSEA (Association Calvadosienne pour la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence) ont dénoncé le nombre croissant d’enfants à la rue dans l’agglomération de Caen.
- La Haute-Vienne où les Contrats Jeunes Majeurs ont été drastiquement réduits.
- Les Bouches-du-Rhône, où faute de familles d’accueil des enfants dorment dehors et où les collègues ont donc porté plainte contre le département pour violences sur mineurs.
- La Meurthe-et-Moselle où selon les collègues « On en arrive à faire de la maltraitance institutionnelle, car nos moyens sont insuffisants par rapport au travail social grandissant ».
- L’Aude où «82 décisions de justice de placement ne sont aujourd’hui toujours pas appliquées faute de places…» ;
- Les Pyrénées-Orientales, où il n’est plus possible de mettre en oeuvre certaines décisions de justice par manque de places dans les structures d’accueil.
- Et bien sûr le Maine-et-Loire où nos collègues et camarades sont en lutte face à une mise en concurrence par le conseil Départemental entre associations de protection de l’enfance avec au moins 350 à 400 postes menacés.