Ce jeudi 29 juin, les salariés de la Sauvegarde de la Marne, les syndicats CGT, FSU et SUD Solidaires ainsi que des associations de soutien aux réfugiés se sont une fois de plus mobilisés pour soutenir Ibtissam Boucharaa, éducatrice et déléguée du personnel menacée de licenciement pour avoir dénoncé les conditions d’accueil des jeunes mineurs étrangers isolés après le suicide de Denko Sissoko, un adolescent de 16 ans. Un rassemblement était donc organisé ce 29 juin devant le siège de la Sauvegarde à Bezannes (banlieue de Reims) pour dénoncer l’acharnement patronal contre notre collègue et camarade.
Quelques articles sur le rassemblement devant la Sauvegarde de la Marne :
France Bleue, 29 juin 2017 :
La jeune femme de 37 ans risque le licenciement pour avoir dénoncé, en janvier dernier, les conditions d’accueil dans un foyer pour jeunes migrants à Châlons-en-Champagne. Elle s’était émue de la mort d’un mineur originaire du Mali.

Une centaine de personnes se sont rassemblées, ce jeudi matin, devant les locaux de La Sauvegarde, à Bezannes, près de Reims. C’est la troisième mobilisation organisée par la CGT , FSU et Sud solidaires pour soutenir une des salariées de l’association, Ibtissam Bouchaara. En janvier dernier, cette éducatrice spécialisée de 37 ans avait été licenciée après avoir dénoncé les conditions d’acceuil au foyer Bellevue de Châlons-en-Champagne où un jeune malien s’était défenestré. Suite à un jugement de l’Inspection du travail Ibtissam Bouchaara avait réintégré son poste, en mars. Mais la Sauvegarde vient de faire appel.
Les syndicats dénoncent un acharnement
Après bientôt six mois de conflit avec sa direction, Ibtissam Bouchaara est toujours combative, mais épuisée : « Ce qui est éprouvant, c’est de se dire que du jour au lendemain on peut quitter son poste. Cela fait dix-sept ans que je travaille ici. Je suis une bonne éducatrice (…)Je tiens parce qu’il y a des salariés qui me soutiennent et des syndicats ». Pour Hassan El Karkouri, délégué Sud au sein de l’association La Sauvegarde, il ne fait aucun doute qu’Ibtissam Bouchaara est victime d’un acharnement de la part de son employeur : « Quand l’Inspection du travail fait une enquête complète , conclut qu’il n’y avait pas de raison de la licencier et que la direction insiste, Il n’y a pas d’autre mot qu’acharnement ».
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