Tract CGT ADDSEA :
Pour les patrons, tout est bon dans les ordonnances Macron
Non à la loi Travail 2 !
Le gouvernement et la presse dévoilent depuis ce 6 juin le contenu des ordonnances que le gouvernement veut imposer d’ici le mois de septembre. Très clairement il s’agit d’une aggravation de la loi El Khomri dans le but de faire exploser nos droits garantis par le Code du Travail, les conventions collectives ou même le contrat de travail.
Quelques exemples :
- Remise en cause du code du travail
La loi El Khomri a réécrit la partie du code du travail portant sur le temps de travail, en renvoyant à la négociation d’entreprise de nombreuses questions qui étaient jusque-là définies dans la loi. C’est le cas par exemple des heures supplémentaires, qui devaient auparavant être rémunérées partout avec une majoration de 25% puis 50%. Désormais, un accord d’entreprise ou de branche peut prévoir une majoration de 10%, sans qu’un accord au niveau de la branche puisse l’interdire. La règle des 25 et 50% n’est plus que supplétive, c’est à dire qu’elle s’applique seulement quand il n’y a pas d’accord d’entreprise.
Or, cette ordonnance prévue par Macron et son gouvernement ouvrirait la possibilité, par accord d’entreprise, à remettre en cause par exemple :
– Les durées maximum de travail de nuit, les contreparties obligatoires en matière de repos et de rémunération et même la définition du travail de nuit, qui correspond aujourd’hui au travail effectué entre 21h et 6h du matin.
– Les cas de recours au CDD, la durée maximale d’un CDD et le nombre de renouvellement (18 mois et 3 renouvellements aujourd’hui) ou encore de modifier le montant de l’indemnité de précarité (10%).
– La durée de la période d’essai, du préavis, du montant de l’indemnité et même du motif du licenciement.
– Le droit d’alerte des représentants du personnel et droit de retrait des salariés confrontés à un danger grave et imminent (comme les Risques psychosociaux, les violences sexuelles…).
Très clairement, quasiment tous les droits que nous garantit le code du travail pourraient être balayés par un accord d’entreprise.