Encore un article sur la dégradation des service de protection de l’enfance et des femmes victimes de violences, cette fois en Haute-Garonne.
La Dépêche, 22 décembre 2016 :
À cinq ans, Charlotte*, aujourd’hui 19 ans, a été placée en famille d’accueil par la Protection de l’Enfance et de l’Adolescence. «C’est une chance pour les enfants qui ont vécu des choses difficiles», affirme-t-elle. «J’ai vu ma mère se faire frapper. Je n’ai pas choisi ma famille. Il faut aider ces jeunes», soutient-elle. Cette année, le conseil départemental, responsable de la protection de l’enfance, a voté un plan prévoyant d’augmenter de 130 % sa capacité d’accueil, d’ici 2 020. Formé l’an dernier et constitué de professionnels de la protection de l’enfance, le Collectif Enfance 31 reproche pourtant au conseil départemental une dégradation de l’accueil réservé aux mineurs en difficulté.

Manifestation le 8 septembre 2016 à Paris
«Sous couvert de création de places, on met fin à l’accueil en urgence dans les hôtels, sans alternative», affirme Virginie Baffet-Lozano, du Syndicat de la magistrature. 200 mineurs en difficulté seraient en l’attente d’une solution. «Les délais ne cessent de s’accroître. Entre la décision du juge et la prise en charge, il peut s’écouler sept mois, pendant lesquels la situation du jeune se dégrade», déplore Virginie Baffet-Lozano.