Après plus de deux ans de lutte, les travailleuses et travailleurs sans-papiers de l’onglerie-coiffure du 57, Boulevard de Strasbourg à Paris ont remporté une nouvelle victoire face à un patronat maffieux avec la condamnation à de la prison ferme de leurs anciens patrons. Un second procès, au pénal, devrait prochainement se tenir pour « traite d’êtres humains ». Retour sur une lutte longue, avec des grévistes menacées de mort par les maffieux, mais qui montre que même dans les pires conditions d’exploitation, il est toujours possible de relever la tête, de lutter et de vaincre !
11 novembre 2016 – AFP : Les deux anciens gérants ont été jugés « intégralement coupables » des nombreux délits pour lesquels ils étaient poursuivis: travail dissimulé, emploi de personnes en situation irrégulière, rétribution inexistante, pas de toilettes pour les salariés, absence d’aération et d’extincteur dans le sous-sol où s’effectuaient les teintures, installation électrique non conforme… Le premier, Mohamed Bamba, Ivoirien, gérant de fait du salon, est en fuite. Il a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis et 31.800 euros d’amende.