CGT ADDSEA

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Intervention lors de l’AG du 21 novembre

Posted by dsinterim sur novembre 23, 2013

Intervention faite lors de l’introduction à l’AG des salariés de l’ADDSEA appelée par les syndicats CGT, FO, CFDT et SUD de l’ADDSEA du 21 novembre 2013. Malgré les chutes de neige, plus d’une quarantaine de salariés de l’ADDSEA, venant de tous les services et établissements, ont répondu présents pour décider des actions à venir.

Cher(e)s collègues et camarades,

L’ensemble des organisations syndicales de l’ADDSEA, CGT, CFDT, SUD et Force Ouvrière, ont décidé d’appeler à cette Assemblée Générale pour déterminer ensemble comment résister aux attaques que nous subissons.

Que ce soit dans le secteur de la protection de l’enfance, de la prévention, des ITEP ou de l’accompagnement des adultes, nous avons tous à subir les conséquences des CPOM. Ces CPOM, signés avec le Conseil Général, la Préfecture ou l’ARS, ont tous un seul et même but : faire des économies, tant sur notre dos que sur celui des personnes que nous accompagnons. Il y a un peu moins d’un an, le Conseil Général a par exemple réinternalisé les services MASP de Montbéliard et du Haut-Doubs, et il a fallu pendant plusieurs mois mener une bagarre pour que les collègues soient intégré parmi le personnel du conseil général.

La politique de l’ADDSEA c’est, officiellement, qu’aucun départ « naturel » ne sera remplacé. C’est un vaste plan de suppressions d’emplois qui touche quasiment tous les services, alors que l’on demande toujours plus aux salariés. Dans le secteur de l’hébergement adulte par exemple, la direction ne cache pas que son objectif est de passer à une trentaine de mesures par travailleur social. Au PE2A, le CPOM prévoit de fusionner deux groupes d’internat, en conséquence, le nombre d’éducateurs passera de 12 à 8 auquel on doit ajouter la suppression d’un poste de maîtresse de maison. En parallèle, on assistera à une augmentation du nombre de mesures avec ce qui est appelé « placement à domicile ». Au Roseau, le projet est de mettre fin à l’internat et à la cuisine collective. Déjà, l’aide cuisinière, qui était en CAE, se retrouve à Pôle Emploi comme elle a refusé de passer de 30 à 20 heures. A l’AEMO, avec une seule embauche, on passe de 510 à 564 mesures, soit de 28 à 30 mesures par salarié, ce qui est une énorme charge de travail supplémentaire. On pourrait multiplier les exemples.

Au delà des conséquences sur l’emploi (chaque poste non-renouvelé c’est un chômeur de plus) et de l’augmentation de notre charge de travail, cette politique de réduction des coûts entraîne aussi des conséquences dramatiques pour les enfants ou les adultes que nous accompagnons. Pour revenir au PE2A par exemple, la suppression d’un groupe d’internat signifiera qu’on passera de 15 places en internat à 9 places, dont 6 fixes seulement… soit une suppression de près de 66% des places d’internat classique ! Et ce alors qu’à ce jour les internats sont pleins et qu’on a toujours un grand nombre de demandes puisque c’est partout que des places d’internat sont supprimés, comme dans les ITEP. Et ce, bien entendu, dans un contexte où, avec la crise de l’actuelle système économique, le développement de la misère et la véritable guerre menée par les gouvernements successifs contre les classes populaires, la violence sociale ne peut que se renforcer et toucher bien entendu les enfants !

Enfin, en plus des suppressions d’emploi, la politique actuelle c’est de chercher à faire des économies partout, y compris sur nos salaires. En septembre, des salariés de l’ITEP Saint-Exupéry ont ainsi eu la surprise de voir voir leurs salaires baisser par la suppression de leur sur-classement internat. Les salariés concernés se sont mobilisés ainsi que les organisations syndicales, et la direction a dû reculer. Mais il est clair qu’une telle attaque risque de se reproduire à l’échelle de l’ADDSEA… et ce, dans un contexte où nos salaires sont gelés depuis des années, malgré la flambée des prix, flambée qui va s’intensifier encore en janvier avec la hausse de la TVA, et qui fait que nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus arriver à joindre les deux bouts !

Non, nous ne pouvons pas laisser passer sans réagir ces attaques contre nos salaires, nos emplois, nos conditions de travail !

L’ADDSEA étant une entreprise de sous-traitance, c’est sur deux fronts qu’il faut se mobiliser. Ce sont bien les financeurs, et de façon plus large l’actuel gouvernement qui continue exactement la même politique anti-sociale que le précédent qui sont les premiers responsables des politiques d’austérité que nous subissons. Et à ce propos, si on n’arrête pas de nous parler de crise, il est important de souligner que c’est toujours les mêmes, c’est toujours le monde du travail à qui on demande de se serrer la ceinture… On a bien vu en juillet qu’en un an les 500 plus grosses familles de France on vu leurs revenus augmenter de 25% ! Il faut bien garder en tête que du pognon, oui, il y’en a, comme on le dit dans les manifs, dans les poches du patronat.

Mais si ce sont les financeurs et l’Etat qui décident des politiques d’austérité, il faut aussi pointer les responsabilités de nos directions et de la direction générale de l’ADDSEA. Non seulement parce qu’ils sont payés pour nous imposer les attaques que nous subissons, mais aussi pour la façon dont ça se passe. A ce titre le conseil d’administration de l’ADDSEA à souhaité installer à la direction générale de l’ADSSEA un pur financier pour mener à bien la campagne de restructuration déjà engagée par la précédente direction générale. La volonté politique associative est sans équivoque : le chiffre d’abord au détriment de l’humain. Dans les établissements et services, c’est vrai, ils nous font de belles réunions, sur le principe des réunions tupperware où on finit par acheter ce dont on pas besoin, pour faire passer la pilule. On a tous pu constater qu’on peut dire ce qu’on veut, ils n’en tiennent pas compte… au mieux on peut discuter à quelle sauce on préférait être mangés, avec un peu plus d’oignons ou un peu plus d’ail, mais quoiqu’il en soit on doit finir par se faire bouffer. Par contre, ces mêmes directions multiplient les entraves au niveau des IRP, en particulier du CHSCT. Des horaires sont ainsi modifiés sans demander l’avis des élues au CHSCT, et on assiste à des déménagements, là aussi, sans que le CHSCT visite au préalable les nouveaux locaux… avec les conséquences que l’on peut connaître, comme à l’ITEP de St Ex, où pendant 15 jours, les salariés et les mômes du SESSAD se sont retrouvés sans électricité ! Et c’est bien la direction générale ou celle des ITEP, il est vrai qu’ils n’arrêtent pas de se renvoyer la balle quand on les met en face de leurs responsabilités, qui a brusquement baissé les salaires des collègues de Saint-Ex.

Tout ça pour dire que si on doit demander des comptes aux financeurs, il ne faut pas oublier les responsabilités de nos tôliers. Dans les deux cas, le minimum que nous ayons à revendiquer (l’AG peut ajouter des revendications bien sûr), c’est :
Aucune suppression d’emploi, chaque départ doit être remplacé
Aucune baisse de salaires

Sur ce, je laisse la parole à l’AG. Ce qu’on avait vu en intersyndicale, pour que l’AG soit constructive et pas trop longue, c’est qu’on prenne une demi-heure pour faire le point sur la situation dans les différentes boîtes, puis une demi-heure pour décider des actions à mener.

Une Réponse vers “Intervention lors de l’AG du 21 novembre”

  1. […] CGT ADDSEA, 23 novembre 2013 : […]

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