Tract CGT ADDSEA pour le 8 mars 2011 :
8 Mars :
La lutte pour l’égalité est toujours d’actualité !
Le 8 mars, Journée Internationale des Femmes, n’est à l’origine pas une journée de l’ONU et des instances officielles où on se rappelle que les la moitié de l’humanité est opprimée pour mieux l’oublier les autres jours de l’année. A l’origine, le 8 mars commémore le soulèvement des ouvrières de Petrograd en 1917 qui se mettent en grève contre la guerre, la dictature du Tsar et pour le pain, et marque ainsi le début de la plus formidable et radicale révolution que l’humanité ait connue.
Près de 100 plus tard, les femmes sont aux premiers rangs dans les révolutions en Tunisie et en Egypte, qui touchent maintenant tout le Maghreb et le Machrek. Si elles subissent, comme les hommes, les dictatures brutales, la misère et la répression, elles doivent en plus faire face aux lois discriminatoires et misogynes comme le code de la famille en Algérie, l’apartheid sexiste en Iran ou en Arabie Saoudite, les traditions et coutumes oppressives. Aux côtés des hommes pour le pain, la liberté et la dignité, en Iran, en Egypte, en Tunisie et ailleurs, dans les manifestations, les grèves et les affrontements avec les forces de répression, il y a fort à parier qu’après avoir participé aux luttes pour chasser les dictateurs, elles refuseront aussi de supporter des petits Ben Ali ou Moubarak sous prétexte qu’il s’agit de leurs maris, de leurs pères ou de leurs frères. Où que ce soit dans le monde, la liberté implique la liberté et l’égalité totales pour les femmes, tant il est vrai que la liberté des femmes a toujours été la mesure de la liberté de toute la société.
En France, même si l’égalité formelle est inscrite dans la loi, bien des combats restent à mener. Dans le cadre domestique, une femme sur dix est, en France, victime des violences conjugales. Et une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint. Les crimes et violences contre les femmes, le plus souvent classés dans la rubrique « faits divers » des journaux, sont parfois expliqué par « la folie », « la passion » ou « l’honneur », mais leur nombre, le fait que sous toutes les latitudes les victimes soient à chaque fois des femmes, font que ces violences ne sont justement pas des « faits divers » mais le reflet d’une société qui reste, malgré les luttes pour l’égalité, basée sur l’oppression de la moitié des êtres humains nés femmes.
Discriminations aussi dans les lieux de travail, où les femmes gagnent toujours en moyenne 27 % de moins que les hommes. Plus touchées par le chômage, 30% des femmes subissent le travail à temps partiel contre 5% des hommes.