Le mouvement de grève à la Poste d’Héricourt gagne Montbéliard
Posted by dsinterim sur septembre 30, 2010
Le Pays, 30 septembre :
La plateforme courrier d’Héricourt (Haute-Saône) est bloquée depuis lundi par des syndicalistes qui protestent contre la sanction prise par la direction contre l’un de leurs militants. Le courrier d’Héricourt est aujourd’hui trié dans un centre provisoire installé chez un transporteur, et un préavis de grève a été déposé à Montbéliard.
Alors que la distribution du courrier sur le secteur d’Héricourt se fait depuis un centre de tri provisoire installé à Bourogne, la mobilisation ne faiblit pas à Héricourt où les grévistes ont maintenant un abri provisoire en toile qui leur a été prêté par un responsable d’un club sportif voisin. Ils semblent être bien approvisionnés au coup par coup et reçoivent des dons en nature pour compenser le manque de salaire qui finira par apparaître.
Le responsable de Montbéliard, Thierry Dut, est, pour la première fois hier matin, venu engager le dialogue avec les grévistes. Lorsque ceux-ci ont à nouveau énuméré leurs griefs, il leur fut répondu qu’il ne fallait pas qu’ils comptent sur une annulation de la sanction contre Philippe Hograindleur, le militant emblématique sanctionné pour avoir insulté l’un de ses supérieurs. ils répondirent à leur tour qu’ « alors, il ne (fallait) pas compter (qu’ils reprennent) le travail ». Ils ont demandé aussi la mutation du directeur local, Dominique Sarrazin, et Thierry Drut leur aurait dit ne pas pouvoir muter l’intéressé, ce à quoi il se serait vu rétorquer en substance : alors, on peut muter un facteur, mais pas un responsable ? Cependant, pour la première fois il y a eu dialogue directement entre les deux parties.
Par ailleurs, Philippe Hograindleur, Eric Tuaillon-Maire (délégué départemental CGT) et Elisabeth Martin (employée gréviste) ont été reçus hier matin par le député-maire, Jean-Michel Villaumé, qu’entouraient Fernand Burkhalter et Jean-Jacques Joly. Après échange, le maire s’est engagé à contacter la direction départementale afin de lui dire que, pour leur part, les grévistes étaient toujours prêts au dialogue.
Votre commentaire