Exécution de cinq prisonniers politiques à Téhéran
Posted by dsinterim sur mai 10, 2010
Informations tirées de « Révolution en Iran » :
Farzad Kamangar, Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alam-Hoolee et Mehdi Eslamian ont été exécutés le 9 mai dans la prison Evin par le régime islamique d’Iran.
Ni leurs avocats ni leurs familles n’avaient été prévenus des exécutions.
– Farzad Kamangar : enseignant et militant ouvrier. Il avait il y a peu écrit un dernier message adressé aux enseignants emprisonnés “soyez forts camarades“. Soutenu par les organisations ouvrières et les syndicats de l’éducation en Iran comme dans le monde, il avait, dans une lettre écrite depuis les couloirs de la mort, exprimé le rêve qu’une fois exécuté, on donne son coeur à un enfant pour qu’il continue de battre “dans la poitrine de quelqu’un, et la langue qu’elle ou il parle ou la couleur de sa peau n’a aucune importance, mais que ce soit l’enfant d’une personne travailleuse, à qui les mains calleuses du père fassent brûler dans mon cœur la colère contre les inégalités.” En février 2008, il avait adressé un message à ses élèves.
– Shirin Alamhouli (nom aussi retranscrit Shirin Alam-Hooli) avait été arrêtée en mai 2007 et a été condamnée à deux ans de prison pour “sortie illégale du pays” et à mort comme “ennemie de Dieu pour ses liens avec l’organisation Pejak”. 2000 militant(e)s des droits humains d’Iran avaient demandé l’annulation de sa condamnation à mort. Elle avait été sauvagement torturée en détention (voir son témoignage). Dans un dernier courrier, écrit le 2 mai 2010, elle disait « je suis une otage« .
– Ali Heydariyan et Farhad Vakili avaient été condamnés à mort en février 2008 pour des liens supposés avec PJAK (parti iranien proche du PKK du Kurdistan turc) après un procès injuste et rapide.
– Mehdi Eslamian avait été arrêté le 3 mai 2008, soumis à la torture pendant deux semaines, et condamné à mort pour des liens supposés avec un groupe monarchiste.
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