Bienvenue dans le monde merveilleux du « secteur à but non-lucratif »
Posted by dsinterim sur mai 10, 2010
Tract de la section CGT-ADDSEA, 10 mai 2010 :
Chez Peugeot, Casino ou dans n’importe quelle boîte du secteur marchand, les choses sont claires : pour augmenter les profits des actionnaires, il faut pressurer au maximum les salarié(e)s. Au moins, dans notre secteur, associatif et à but non-lucratif, personne n’empoche de plus-value sur notre dos. Et pourtant ! Rien que les collègues, copains et copines qui, licencié(e)s, ont disparu de nos établissements et services sont là pour nous rappeler que nous sommes bel et bien dans le secteur privé. Et même si nous ne sommes pas sources de plus-value pour des actionnaires, nous sommes loin de travailler dans un paradis où l’exploitation serait abolie !
– Avec la mise en place des « horaires variables » par quatorzaines, bien des salarié(e)s, à l’AEMO ou ailleurs, en arrivent à faire des heures supplémentaires non-rémunérées, et donc du bénévolat, pour terminer leur travail.
– Toujours pour payer le moins d’heures supplémentaires possibles, la Direction Générale fait une interprétation pour le moins hasardeuse du code du travail et refuse de payer les heures supplémentaires effectuées par les salarié(e)s annualisé(e)s qui ont été malades, ne serait-ce qu’une semaine, pendant l’année 2009 !
– Economie de bouts de chandelle sur le dos des salarié(e)s les plus mal-payé(e)s et les plus précaires comme les CAE à qui la direction refuse de payer la prime de dimanche et jour férié.
– Pour des salarié(e)s en CDD, une gestion tout à fait digne de celle du secteur à but lucratif : on fait miroiter un CDI pour finalement renvoyer, après l’avoir bien utilisé, le salarié à l’ANPE sous des prétextes fallacieux.
– Des salarié(e)s, au siège administratif, privé(e)s de leurs congés trimestriels pourtant garantis par la Convention Collective.
– Si, pour l’instant, ce sont avant tout les cadres hiérarchiques qui sont menacés par la restructuration, il ne faut pas oublier qu’il y a déjà un licenciement économique en cours à l’encontre d’un psychologue à l’IOE. A une restructuration dont le but principal est de faire des économies, il ne faut pas oublier les coupes budgétaires et les menaces pour l’emploi dans bien des services, comme l’insertion, le service DAL des CHRS, etc.
– Dans de très nombreux établissements, une véritable souffrance au travail qui s’instaure à laquelle s’ajoutent le mépris et un manque de respect à l’encontre des salarié(e)s par la hiérarchie. Un simple fait permet d’alerter sur cette souffrance, le nombre de salarié(e)s qui, malgré le chômage de masse actuel, demandent des ruptures conventionnelles pour partir au plus vite !
De bien des établissements et services, on entend la même phrase de la part des salarié(e)s : « On n’en peut plus ! ».
Oui ! En plus des salaires qui ne suivent pas la hausse des prix, des craintes de licenciements et du chômage, des attaques tous azimuts contre les conquêtes sociales, bref tout ce qui est commun à l’ensemble du monde du travail, nos conditions de travail à l’ADDSEA sont loin d’être enviables !
Le seul moyen que nous avons pour améliorer nos conditions de vie et de travail, c’est de compter sur notre force collective et construire un rapport de force en notre faveur.
Organisons-nous !
La prochaine réunion de la CGT-ADDSEA aura lieu le jeudi 10 juin à 18 h 30 dans les locaux syndicaux rue de Chalezeule à Besançon (Clairs Soleils). Sans aucun engagement, tous les salariés de l’ADDSEA, à l’exception des cadres hiérarchiques, qui veulent se regrouper pour défendre leurs intérêts sont les bienvenus !
Télécharger le tract en PDF pour le distribuer autour de vous dans vos services et établissements : monde_merveilleux
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