Attention ! Malgré les demandes répétées, le local des syndicats de l’ADDSEA qui se trouve aux Clairs Soleils ne dispose toujours pas de l’électricité et d’un minimum de meubles. Aussi la réunion que nous avions prévue le 1 avril et annoncée dans notre tract du 8 mars sur les violences et meurtres au nom de « l’honneur familial » aura lieu dans les locaux de solidarité femmes, 15 rue des Roses à Besançon.
Le 7 avril 2007, Doa était assassinée
Le 7 avril 2007, à Bashiqa (nord de l’Irak), Doa Khalil Aswad était horriblement lapidée à mort par des centaines d’hommes, dont son oncle et d’autres membres de sa famille. Doa, jeune étudiante en art de 17 ans, kurde de confession yézidie, était accusée d’être amoureuse d’un jeune garçon arabe sunnite. Ce crime « d’honneur » scandalisa le monde entier, puisque les assassins ont filmé la scène de violence avec leurs téléphones portables puis ont publié des vidéos du meurtre sur internet. Chaque année, 5.000 femmes et jeunes filles sont assassinées dans de prétendus «crimes d’honneur ». En janvier, au Kurdistan turc, Meryem, âgée de 12 ans, était retrouvée tuée de trois balles de Kalachnikov pour avoir écrit « je t’aime » à un garçon de sa classe et Médina, 16 ans, est morte enterrée vivante par son père et son grand-père pour avoir « parlé à des hommes ». Ces meurtres « d’honneur » sont de véritables exécutions capitales pour imposer un ordre patriarcal et tribal. Si 5.000 femmes sont, selon l’ONU, assassinées chaque année au nom de « l’honneur familial » dans le monde, elles sont des millions à subir cette oppression de « l’honneur », à être enfermées, discriminées, condamnées à des mariages forcés, et niées dans leurs droits humains les plus basiques.