Tract de la section CGT ADDSEA pour le 8 mars 2010. A Besançon, stand d’information le 8 mars à partir de 9 heures au marché Battant, rassemblement à partir de 17 heures Place Pasteur.
Le 8 mars, Journée Internationale des Femmes, n’est pas, au départ, une journée officielle où chefs d’Etats et politiciens se souviennent, un jour par an, des droits des femmes pour mieux les bafouer tout au long de l’année. Comme le 1er Mai, le 8 mars est un jour de lutte pour défendre, partout dans le monde, nos revendications de liberté et d’égalité. Lancé pour la première fois au congrès de l’internationale ouvrière en 1910 par Clara Zetkin, il s’agissait, à l’époque d’en faire une journée pour le droit des votes des femmes et l’égalité, tout comme le premier mai était une journée internationale de lutte pour la réduction du temps de travail et les revendications ouvrières. Rappelons que c’est lors de cette journée, le 8 mars 1917, que les ouvrières du textile se mettent en grève à Pétrograd (Russie) pour le pain et contre la guerre, et entraînent le lendemain les ouvriers métallurgistes puis d’autres secteurs de la population. Une semaine plus tard, la monarchie tsariste était renversée ! Ce sont ainsi les femmes qui ont lancé le signal de cet événement majeur dans l’histoire de l’humanité qu’est la Révolution Russe de 1917.
Si, pour nous, le 8 mars devrait être un jour férié au même titre que le premier mai pour faciliter la présence des femmes et des hommes pour revendiquer l’égalité dans les rues, rappelons à cette occasion que l’oppression des femmes est loin d’avoir été abolie en France. Ainsi aujourd’hui, en France, une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les deux jours !
– L’égalité des salaires reste à revendiquer !
Aujourd’hui, en Europe, le salaire des femmes est en moyenne inférieur de 17,6 % (données Eurostat pour 2007) à celui des hommes. Les femmes sont aussi bien plus touchées par le travail à temps partiel imposé que les hommes, ce qui se retrouve y compris à l’ADDSEA. En effet, si sur 492 salarié(e)s, il y a 41,7% d’hommes et 58,3% de femmes, 63,2% des temps partiels sont des femmes (36,8% sont des hommes). Notons aussi qu’à l’ADDSEA, les femmes sont majoritaires dans toutes les catégories de salariés (67,7% des services généraux, 85,5% des services administratifs, 60% du personnel éducatif, 100% du personnel de soin, 68,8% des cadres techniques) sauf en ce qui concerne les agents de direction (36,1% de femmes seulement).
– Attaques et restrictions contre le droit à l’IVG
La loi Bachelot « Hôpital Santé Territoire » accélère la logique de rentabilité à l’hôpital. Elle impose aux établissements hospitaliers restructurations, fusions, regroupements… avec comme seul objectif, celui de diminuer les dépenses à tout prix, travailler plus avec moins de personnel… Cette politique signifie le démantèlement des structures qui pratiquent les interruptions volontaires de grossesse. En plus des centres d’IVG, la politique de restrictions budgétaires contre tous les services utiles à la population signifie aussi des baisses de budgets menaçant les centres de planning familial ou les centres d’hébergement pour femmes victimes de violences.
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