Le 29 juin, les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) débutent à l’ADDSEA. Ces négociations doivent porter en particulier sur des questions comme les salaires et l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.
Bien sûr, ce n’est pas dans le cadre de ces NAO que nous pouvons gagner de véritables hausses de salaires, comme le SMIC à 1600 euros bruts ou une augmentation de 200 euros pour tous. De telles hausses de salaire ne pourront être arrachées que dans le cadre d’un véritable coup de colère de l’ensemble du monde du travail. Après la grève générale de mai-juin 1936 par exemple, en plus des congés payés et de nombreux autres acquis, les salaires avaient été augmentés de 10% à 15% en moyenne, et après celle de mai 1968, le SMIC fut augmenté de 35%. Plus près de nous, les travailleurs de Guadeloupe ont réussi à arracher une augmentation de 200 euros nets pour les plus bas salaires.
Mais si, dans le cadre des NAO, nous ne pouvons pas compter sur la hausse des salaires à laquelle nous aurions besoin pour compenser la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat, elles peuvent malgré tout être l’occasion d’un coup de pouce pour nos salaires, en particulier pour les salariés les plus mal payés.
Voici quelques unes des revendications que nous comptons défendre dans le cadre des NAO :
– Pour tous les salariés de l’ADDSEA, l’application de l’article 39 de la convention collective qui permet de réduire de trois à un an ou de quatre à un an et demi la progression à l’ancienneté.
– Aussi bien en ce qui concerne les salaires que l’égalité entre hommes et femmes (la majorité des salariés à temps partiel sont des femmes), un véritable plan pour permettre à tous les salariés à temps partiel qui le souhaitent d’avoir un emploi à temps complet.
– La prise en compte, pour leurs salaires, des qualifications et des emplois des salarié(e)s en CAE, Contrat d’Avenir et autres contrats précaires ainsi qu’un véritable plan pour proposer des CDI à tous les salariés précaires qui le souhaitent.