Mise en place du RSA au 1er juin : De sérieux doutes quant à son efficacité
Alors que le Revenu de Solidarité Active va remplacer le Revenu mimimum d’insertion le 1 er juin, la CGT s’est exprimée le 28 mai lors d’une conférence de presse présidée par Agnès Nation, secrétaire de la CGT (Agnès Naton a présidé au nom de la CGT l’un des groupes de travail du Grenelle de l’Insertion en 2008).
Réduire la pauvreté est un objectif partagé quand 13,2% de la population française (8 millions de personnes) se situe en dessous du seuil de pauvreté (880 euros par mois). Une grande majorité travaille : ce sont les « travailleurs pauvres » employés à temps incomplet ou qui alternent des périodes travaillées et chômées ou victimes des bas salaires (de nombreux salariés du privé, des fonctionnaires percevront le RSA).
Mais souligne la secrétaire de la CGT, « les conclusions de l’évaluation du Comité d’évaluation des expérimentations du RSA confortent les doutes de la CGT quant à l’efficacité du RSA à vaincre la pauvreté. Le taux de retour à l’emploi des bénéficiaires de minima sociaux est faible quel que soit le lieu observé : sur les quinze mois de l’évaluation, il est en moyenne de 3,1 % en zone témoin et de 3,38 % en zone d’expérimentation du RSA. De plus, la reprise d’emploi des plus démunis est fortement affectée par la crise économique : le taux de retour a « presque été divisé par deux » entre mai 2008 et mars 2009. »
Concernant l’allocation et son montant, la CGT estime que « les ressources résultant du versement d’un RSA « socle » n’apportent rien de plus pour les personnes les plus éloignées de l’emploi ou pour celles qui, en raison de l’explosion du chômage et des suppressions d’emploi, ne retrouvent pas de travail : 454,63 euros par mois. »