Après 37 jours de grève générale, les travailleurs de Guadeloupe ont obtenu une première avancée sur leurs revendications. L’accord dit « accord Jacques Bino » (en hommage au militant de la CGT-G assassiné), indique en effet :
Tous les salariés dont le salaire horaire de base (hors prime et accessoires de salaire) est égal au Smic et jusqu’à 1,4 Smic inclus voient leur revenu mensuel augmenter de 200 euros nets. (cf tableau prévu à l’article 3).
– Les rémunérations des salariés percevant un salaire supérieur à 1,4 Smic et inférieur à 1,6 Smic seront fixées dans le cadre de négociations de branche ou d’entreprise qui s’ouvriront sur la base d’une augmentation minimale de 6% et cela dans un délai de trente jours à compter de la signature du présent accord.
– Les rémunérations des salariés percevant un salaire supérieur à 1,6 Smic seront fixées dans le cadre de négociations de branche ou d’entreprise qui s’ouvriront sur la base d’une augmentation minimale de 3% et cela dans un délai de trente jours à compter de la signature du présent accord.
– Les salariés à temps partiel bénéficient d’une augmentation de leur revenu calculé au prorata du temps de travail.
Les dispositions ci-dessus s’appliquent sur l’ensemble du territoire de la Région Guadeloupe pour toutes les entreprises et établissements du secteur privé employant des salariés sous contrat de droit privé.
Voir l’accord en totalité sur le site Atouts Guadeloupe
En Martinique aussi la lutte paie :
Un accord-cadre sur les salaires a été signé dans la nuit, mardi 3 mars, en Martinique. Il prévoit une augmentation de 200 euros net mensuels pour les salaires jusqu’à 1,4 smic, ont annoncé à la presse le patronat et le « Collectif du 5 février ».
Le Monde, 3 mars 2009
Si la lutte continue en Guadeloupe pour d’autres revendications et pour que cet accord soit appliqué partout, en particulier dans les entreprises dirigées par des patrons adhérents au MEDEF (qui n’a pas signé cet accord), cette augmentation montre qu’il est possible de gagner des augmentations de salaires. 200 euros de plus par mois, en métropole aussi, on en aurait besoin ! Nos camarades de Guadeloupe et de Martinique nous ont montré la voie à suivre pour obtenir des augmentations de salaire : une grève générale, c’est à dire un mouvement d’ensemble de tout le monde du travail !