Le 19 mars, tapons encore plus fort que le 29 janvier !
Posted by dsinterim sur février 23, 2009
Le 29 janvier fut une journée de mobilisation exceptionnelle pour les salarié(e)s de l’ADDSEA comme pour l’ensemble du monde du travail. Comme on pouvait s’y attendre, le gouvernement reste sourd à nos revendications. Comble de la provocation, le 5 février, Sarkozy a annoncé, non seulement aucune augmentation du SMIC et des bas salaires, la poursuite des suppressions de postes dans la fonction publique, mais surtout un nouveau cadeau au patronat : la suppression de la taxe professionnelle. Et bien sûr, ce nouveau cadeau au patronat, c’est nous qui le paierons, par des hausses des impôts locaux, une dégradation des services publics, mais aussi par de nouvelles baisses de budgets pour nos services et établissements.
Ces baisses de budgets touchent déjà bien des structures de l’ADDSEA : suppression du financement de l’accueil d’urgence pour les demandeurs d’asile dans les CADA, baisse du budget de l’ITEP Saint Exupéry, baisse de 30% des financements PJJ à l’IOE, suppressions de postes au DLB, inquiétudes au service d’insertion, etc. A chaque fois, ces baisses de budgets signifient une dégradation du service offert aux usagers, une angoisse pour les salariés dans ce contexte de forte hausse du chômage et un accroissement de la charge de travail pour les salariés qui restent. Alors qu’il nous manque toujours 40 créations de poste pour compenser la réduction du temps de travail à 35 heures, que de plus en plus de jeunes collègues galèrent entre CDD et ANPE, que nos conditions de travail se dégradent, il faut s’opposer à toute suppression d’emploi et bien sur à tout licenciement y compris des salariés en CDD !
Au niveau de la convention collective 66, si la forte mobilisation dans notre branche a permis de rendre les syndicats patronaux moins arrogants lors des réunions paritaires des 30 janvier et 19 février, il ne faut pas être naïf, ils continuent à vouloir imposer leur projet de liquidation de l’ensemble de nos droits. Suppression des CT (remplacés par 5 jours de congés annuels supplémentaires pour le personnel éducatif et de soin seulement), des congés d’ancienneté, de la prise en charge des trois jours de carence en cas de maladie, de la prime d’internat, remise en cause des grilles salariales allant vers une baisse et une individualisation des salaires, etc… bref c’est quasiment nous imposer le seul code du travail (lui aussi mis à mal) comme garantie collective. Ce projet de casse de notre convention collective n’est ni négociable ni amendable, mais doit être retiré !
Ce n’est pas seulement « l’inquiétude » qui a poussé des millions de salariés à se mettre en grève et à manifester le 29 janvier, mais une véritable colère. La FEDAPEI, par exemple, pour justifier la casse de notre convention collective, ose écrire qu’il faut « revaloriser les fonctions de direction (directeur, DRH, DAF, direction générale) dont les responsabilités et les contraintes sont de plus en plus lourdes. » Comme si, dans notre branche comme ailleurs, nous ne sommes pas de plus en plus nombreux à avoir de plus en plus de mal à joindre les deux bouts ! Dans ce contexte, la « prime unique » de 70 euros bruts qu’on nous accorde pour l’année 2008 ne règle rien. Le SMIC à 1600 euros et une hausse des salaires correspondant à la hausse des prix, c’est bien le minimum pour ne plus galérer !
De la même façon, alors que les budgets pour notre secteur sont en baisse comme le sont tous les budgets destinés aux services utiles à la population, des milliards sont offerts sans aucune contrepartie aux banquiers et aux grands actionnaires, qui, malgré la « crise », continuent par ailleurs à accumuler des fortunes. Ainsi, les chiffres des bénéfices nets pour l’année 2008 des entreprises du CAC 40 atteignent les 85 milliards d’euros, ce qui est certes moins que les 100 milliards de 2007 (année exceptionnelle pour les actionnaires), mais il n’empêche que les profits restent très confortables et certains grands groupes annoncent même des hausses de profits considérables comme ArcelorMittal avec 10 milliards, 41 % de mieux que l’année précédente ou la Société Générale, qui n’atteint « que » les deux milliards de profit, soit une hausse de 112 % par rapport à 2007.
Alors, oui, les moyens existent pour assurer non seulement le fonctionnement de nos services, mais pour créer les emplois nécessaires, augmenter les salaires et améliorer nos conditions de vie et de travail. L’ensemble des organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 19 mars, il faudra se saisir de cette occasion et frapper encore plus fort que le 29 janvier. Bien sûr, une seule journée ne suffit pas : c’est vers une lutte d‘ensemble de tout le monde du travail, comme le font en ce moment les salarié(e)s de Guadeloupe et de Martinique, qu’il faut se diriger, pour remettre, enfin, les pendules à l’heure !
CGT ADDSEA, 22 février 2009
race à la mobilisation des salariés : ils reculent sur la révision ! « CGT ADDSEA said
[…] Le 19 mars, tapons encore plus fort que le 29 janvier ! […]
19 mars : Prochaine journée de grève interprofessionnelle « CGT ADDSEA said
[…] Le 19 mars, tapons encore plus fort que le 29 janvier ! […]
5 mars : Conférence contre la loi Bachelot « CGT ADDSEA said
[…] Le 19 mars, tapons encore plus fort que le 29 janvier ! […]