Dans notre boîte comme ailleurs, des salarié(e)s sont ou peuvent être touché(e)s par le harcèlement moral. Ce n’est pas un phénomène nouveau, le harcèlement moral a toujours existé en milieu de travail. Ce n’est pas une pratique nouvelle, mais sa dénomination est toute récente. Désigné aussi sous le terme de psychoterreur ou « mobbing », il peut prendre des formes diverses :
– refus de toute communication
– absence de consignes ou consignes contradictoires
– privation de travail ou surcroît de travail
– tâches dépourvues de sens ou missions au-dessus des compétences
– « mise au placard », conditions de travail dégradantes
– critiques incessantes, sarcasmes répétés
– brimades, humiliations
– propos calomnieux, insultes, menaces.
Une absence de soutien ou de reconnaissance, de la part de la hiérarchie ou des collègues, est un des facteurs aggravants des effets du harcèlement moral au travail.
Différentes études montrent que ces pratiques se sont intensifiées ces dernières années. La situation de l’emploi empêche la victime de fuir la situation en allant travailler ailleurs. La faiblesse des structures de défenses collectives et les pressions à la productivité concourent à exacerber le problème. Les conséquences pour les salariés qui en sont victimes sont des troubles psychosomatiques, des dépressions pouvant aller jusqu’au suicide.
Le harcèlement moral au travail a été défini comme un ensemble d’agissements répétés « qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel » (loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002).