Un point sur notre campagne contre la casse de l’accueil des demandeurs d’asile
Posted by dsinterim sur novembre 22, 2008
Dès la rentrée de septembre, lorsque les organisations syndicales présentes (CFDT, CGT, FO et SUD) à l’ADDSEA ont appris les menaces de suppressions de postes pour l’accueil d’urgence des demandeurs d’asile, nous avions dénoncé cette baisse de budget dans un premier communiqué qui fut repris en partie dans L’Est Républicain. De même, Radio Bip avait diffusé une interview sur le sujet.
Sur cette base, nous avons ensuite publié un tract largement diffusé au sein de l’ADDSEA, et fait tout un travail de sensibilisation à la fois à l’ADDSEA et vis-à-vis de la population en général. Plusieurs sites internet ont repris notre appel, comme le blog « Où va la CGT ? », Solidarité Ouvrière, ou, au niveau local le site des Jeunesses Communistes du Doubs et de la Fédération Anarchiste de Besançon. La Campagne Internationale Contre les Crimes d’Honneur a aussi relayé notre appel en publiant un communiqué spécifique. Parmi les autres soutiens, on notera par exemple que la CFDT de Lure a bien relayé notre pétition.
Pour l’appel à notre rassemblement du 12 novembre, en plus de structures syndicales comme l’UL et l’UD CGT, Solidaires ou la FSU, de nombreuses organisations associatives (CDDLE, AC!) ou politiques (NPA, Les Verts, Fraction L’Etincelle, Lutte Ouvrière…) ont soutenu notre appel. Parmi les initiatives prises par des organisations qui ont soutenu notre appel, on peut noter des diffusions du tract unitaire à la fac des lettres de Besançon par le NPA ou la publication, par la Fraction l’Etincelle, d’un appel à notre rassemblement dans le bulletin d’entreprise « L’Etincelle » du CHU.
Une cinquantaine de personnes ont répondu à notre appel, des salarié(e)s de l’ADDSEA bien sûr, mais aussi des enseignants, des jeunes étudiants ou lycéens, ou des travailleurs de Kéolis par exemple. Nous savons aussi que dans certaines structures de l’ADDSEA, des salarié(e)s n’ont pas pu se rendre au rassemblement mais ont débrayé pour marquer leur solidarité avec les collègues des CADA. A cette occasion et après une intervention, nous avons déjà remis une première série de 367 pétitions, essentiellement signées par des salarié(e)s de l’ADDSEA (400 salariés). Si France 3 Bourgogne-Franche-Comté a fait un très court reportage sur notre action (qui fut assez mauvais, les chiffres des suppressions de postes étant fantaisistes par exemple), France Bleu Besançon et Radio Bip par contre ont fait de bons reportages.
Depuis, tant sur internet qu’en format papier, nous continuons de recevoir des pétitions (la CFDT Santé-Sociaux de Vesoul vient de nous en renvoyer par exemple). Nous avons également, dans le cadre de cette campagne, écrit à de nombreux élus du département (conseil général, conseil régional, municipalités de Besançon, Montbéliard, Bethoncourt et Audincourt, députés). Si nous n’avons pour l’heure pas encore eu de réponse, nous ne perdons pas espoir, d’autant que certains de ces élus sont membres de partis qui avaient appelé à notre rassemblement du 12 novembre (les Verts et les Alternatifs par exemple).
Si nous voulons remercier tous ceux et toutes celles qui nous ont apporté un soutien, il est clair que le combat est loin d’être fini. Parmi les points qui rendent notre mobilisation d’autant plus nécessaire, on notera que lors du dernier Comité d’Entreprise, la Direction Générale a fourni un document sur l’accueil d’urgence des demandeurs d’asile, document où le nombre de postes qui devraient être supprimé est supérieur aux 6 postes initialement annoncés. En effet, si ce document parle d’un poste administratif supprimé au CADA Albert Camus (Bethoncourt), il est question de deux postes et demi qui seraient supprimés au CADA La Fayette (un poste de secrétaire, un demi-poste d’ouvrier d’entretien et un poste de juriste) sans compter le poste d’adjoint de direction qui resterait non-pourvu, soit trois postes et demi en tout pour ce service, et pour le CADA du Dispositif Logement du Haut-Doubs à Pontarlier, en plus du poste d’animatrice qui a déjà été supprimé à la rentrée, il est question de supprimer le poste de concierge et un poste d’ouvrier d’entretien, soit trois postes. Bref, nous avons un total de 7,5 postes supprimés. On doit ajouter sur cette question que bien des collègues dont le poste est supprimé n’ont aucune garantie de conserver un emploi au sein de l’ADDSEA et risquent d’être licenciés, ce qui, surtout dans le contexte actuel de hausse du chômage et de la précarité, est une terrible violence sociale permanente.
L’intersyndicale CFDT, CGT, FO et SUD doit solliciter une audience auprès de la DDASS, l’organisme financeur. Nous continuons aussi bien sûr par tous les moyens possibles à notre disposition, la sensibilisation et la mobilisation sur cette question auprès des salariés de l’ADDSEA, et auprès de la population sur ce que ces suppressions de budget et de postes signifient pour le droit des demandeurs d’asile, droit qui est par exemple largement attaqué par la liste de seize pays dits « sûrs » selon l’OFPRA.
Bref, nous continuons notre mobilisation, et vous pouvez bien sûr continuer à signer ou faire signer des pétitions, tant format papier ou sur internet, pétitions que nous remettrons lors de notre audience à la DDASS. Vous pouvez aussi bien sûr relayer nos positions si vous disposez de sites internet ou dans votre presse, et bien entendu nous solliciter pour plus d’informations.
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